Tu cries les refrains de Gims, tu jumpes sur Gazo et danses sur du Théodora… mais sais-tu qui décide quand lever les bras, tourner la tête et sauter avec toi ? Ce sont les chorégraphes, les véritables chefs d’orchestre des foules !
LES CHORÉGRAPHES DES STADES : LES VRAIS ARCHITECTES DES SHOWS XXL
Chaque été, les festivals urbains enflamment la France : Les Ardentes, Solidays, Roses Festival et bien d’autres. Des foules immenses s’y pressent pour chanter à tue-tête les refrains de Gims, Gazo, Aya Nakamura où encore Franglish. Mais derrière ces shows XXL, il y a des mains invisibles qui orchestrent tout : celles des chorégraphes. Car oui, si les artistes font vibrer les foules, les danseurs et danseuses qui les accompagnent et ceux qui imaginent chacun de leurs pas donnent aux concerts cette dimension spectaculaire. Sans eux, pas de scénographies millimétrées ni de tableaux qui explosent sur scène.
SILVER VICE, l’énergie Afro-urban pour Gims et Tayc
Si tu as déjà vu Gims ou Tayc sur scène, tu as forcément ressenti la patte de Silver Vice. C’est lui, le maestro derrière ces shows millimétrés où la danse devient presque un langage. Ses chorégraphies afro-urbaines, pleines de groove et de puissance, fédèrent le public en quelques secondes. À chaque prestation, une quinzaine de danseurs se déploient, créant de véritables “vagues humaines” de rythme et de cohésion. Silver, c’est un chorégraphe à l’énergie communicative : il a formé et dirigé plus de 50 danseurs sur différents projets de scène et clips, notamment sur les tournées de Gims (Le Dernier Tour, 2024) et Tayc (Room 96). Son secret ? Des mouvements qui respirent la rue, l’Afrique, la sensualité et la technique.
TASHINDA, l’énergie et la sensualité de l’Afro
Impossible de parler de danse sans citer Tashinda. Véritable icône de l’afro et du twerk made in France, elle a partagé la scène avec Usher, Tyga, Fally Ipupa, Major Lazer, Magic System ou encore Vegedream. Sur les festivals, on reconnaît sa patte à des kilomètres : sensualité, précision, énergie solaire. Récemment, elle a chorégraphié pour Joé Dwèt Filé sur le titre 4 Kampé, un projet qui a réuni plus de 3 millions de vues sur YouTube et qui a mis en avant son sens unique du rythme afro-caribéen. En parallèle, Tashinda enseigne à Paris où elle forme chaque année plus de 200 danseuses à sa méthode “Twerkness”, mélange de technique, de lâcher-prise et de performance scénique. Sa mission, célébrer les corps, casser les codes et rappeler que la danse est une manière d’exister pleinement.
BATCHILY, le maestro du Parc des Princes
Avant d’être celui qui a électrisé le Parc des Princes aux côtés de Dadju, Batchily est surtout le chorégraphe attitré de Franglish, fondateur du collectif Glish Mob, véritable pépinière de danseurs urbains. Derrière les gros shows de Franglish, comme ses passages au Roses Festival ou à Afropiano Paris se cache la patte Batchily : coordination millimétrée, énergie de groupe et esthétique inspirée du hip-hop et de l’afro moderne. Son équipe, composée de 12 à 20 danseurs selon les scènes, est reconnue pour sa synchro parfaite et ses transitions dignes d’un show américain. En 2025, Batchily a même signé la direction chorégraphique du NBA Paris Game Show, prouvant que sa créativité dépasse les frontières musicales. Avec le Glish Mob, il fait briller la nouvelle génération de danseurs urbains et prouve qu’une chorégraphie bien pensée peut rivaliser avec n’importe quel solo vocal.
KONAN DAVID, un architecte visuel
Derrière les shows survitaminés que vous avez vu dernièrement de Gazo, il y a Konan David, ce chorégraphe-metteur en scène qui transforme chaque concert en tableau visuel. Plus qu’un simple faiseur de pas, Konan est un visual story-teller : il imagine l’entrée, la sortie, la lumière, le cadre caméra et calibre ses mouvements pour que tout “rentre” même depuis les gradins. En 2025, il a conçu et dirigé les performances de la Apocalypse Tour de Gazo avec une équipe d’environ 14 danseurs, des tableaux pensés pour la portée d’un aréna et pour la captation télé.
Parallèlement, son travail s’étend hors-scène : films de danse, clips et collaborations mode (Vogue, Dior, Nike, Rabanne), autant de terrains où son souci du cadre et du plan-caméra le rend doublement précieux. Sur scène, Konan jongle entre puissance et respiration : un tableau peut exploser en masse collective, puis se suspendre sur un solo où la lumière sert de narrateur. Cette alternance energy dump / break intimiste est sa signature : elle amplifie l’effet “moment viral” tout en construisant une narration scénique cohérente sur 1h30 de show.
LES HÉROS DE L’OMBRE
Ces dernières années, la danse a pris une place de plus en plus centrale sur les scènes urbaines. Aujourd’hui, même les rappeurs, que l’on avait l’habitude de voir statiques derrière leur micro, s’entourent de véritables équipes de danseurs pour transformer leurs shows en spectacles visuels complets. Si les artistes monopolisent les têtes d’affiche, les chorégraphes sont leurs “metteurs en scène de l’ombre”. Ce sont eux qui transforment une chanson en un moment scénique, un festival en un souvenir gravé. Ils apportent l’énergie, la cohésion et font en sorte que des milliers de festivaliers vibrent d’un même mouvement. Alors, la prochaine fois que tu lèveras les bras devant Gims, que tu sauteras avec Gazo ou que tu t’ambianceras sur Aya Nakamura, pense à ceux qui dessinent ces instants : les chorégraphes, les vrais chefs d’orchestre des stades.

